Publié le 09-01-19

On démonte 6 idées reçues sur le ski hors-piste



Vous regardez avec envie les groupes de skieurs sortir des pistes pour faire voler la poudreuse ? Et si c’était aussi à votre portée ? Car la pratique du hors-piste n’est pas réservée à une élite qui défierait chaque jour les dangers de la montagne !
Pour vous rassurer, on revient sur quelques idées-reçues !

 

Idée-reçue #1 : Je vais me blesser en hors-piste


Si vous avez déjà évoqué le hors-piste sur un télésiège (les télésièges étant propices à la conversation), vous avez surement été mis en garde par cette personne qui a fait un décompte précis de tous les accidents à date et qui cherche à vous décourager. Alors oui, il existe des risques en ski hors-piste : la blessure, l’avalanche qu’on abordera juste après ou même le risque de se perdre si les conditions sont mauvaises.

Le hors-piste peut-être risqué, mais pas plus dangereux que le ski


Au contraire, quand on débute le hors-piste, cela veut dire qu’on a un peu de technique, qu’on maîtrise sa vitesse et qu’on limite donc les risques d’accidents et de chutes. Et l’avantage du hors-piste c’est qu’en étant seul au monde en montagne, on évite les risques de collision avec d’autres skieurs !



 

Si vous êtes débutant, faites-vous accompagner par un moniteur


Pour le reste, on vous conseille de vous faire guider ou de partir en stage pour vos premières sorties. Un moniteur vous fera prendre des itinéraires connus mais vous enseignera aussi les bases en termes de météo ou de nivologie.

Idée-reçue #2 : J'ai des risques de déclencher une avalanche


En hors-piste, l’avalanche est un vrai risque qu’il ne faut pas sous-estimer. A chaque sortie, il est nécessaire de se renseigner sur l’état de la neige et les conditions météo, de se munir de son pack DVA (Détecteurs de Victimes d’Avalanches), pelle et sonde et surtout, il faut savoir renoncer plutôt que de se lancer dans un itinéraire qu’on ne sent pas. On vous indique la check-list des indispensable pour partir en hors-piste juste ici !

Le meilleur moyen de se prémunir contre les risques d’avalanche est de sortir accompagné par un guide


Celui-ci possède de très bonnes connaissances en nivologie et ne fera jamais prendre de risques inutiles à son groupe.

Vous vous entraînerez avec lui à manier les DVA, la sonde et la pelle. Vous apprendrez également comment vous placer dans la pente en repérant des zones de repli, en hauteur, au cas où une avalanche se déclencherait.

Mais on vous assure que cet apprentissage, s’il est indispensable, ne vous servira pas lors de vos premières sorties !

Il existe des zones où les risques d’avalanche n’existent pas !


Le risque d’avalanche dépend de plusieurs facteurs : la cohésion du manteau neigeux, les températures, le vent et l’humidité mais aussi, du degré de la pente.



En dessous de 30 degrés, la pente est trop faible pour générer une avalanche. A condition de ne pas être dans un couloir, entouré de pentes raides, les risques dans ce type d’itinéraires sont donc nuls.

C’est une très bonne nouvelle pour ceux qui voudraient tester le hors-piste mais qui sont refroidis par les accidents qui émaillent parfois l’hiver.

Idée-reçue #3 : Je vais être obligé de skier des pentes super raides


On a tous en tête ces images de professionnels du freeride qui descendent des pentes presque verticales à une vitesse folle ! Rassurez-vous, ce ne sera absolument pas le cas lors de vos premières sorties en hors-piste.

D’ailleurs, il est fort probable que vous ne descendiez jamais ce genre de hors-piste réservé à une élite !



Quand on est débutant, on commence par des pentes douces, de moins de 30 degrés.L’idée, c’est toujours d’y aller progressivement pour s’habituer à la neige et gagner en technique avant de se lancer sur des terrains plus engagés. 

Idée-reçue #4 : Je dois avoir un excellent niveau en ski pour débuter le hors-piste


On ne vous le cache pas, plus on est bon en ski ou en snowboard, plus il va être facile de s’adapter aux conditions changeantes du hors-piste. Ceci dit, il n’est absolument pas nécessaire d’être au top techniquement pour s’éloigner des pistes !



 

Bien évidemment, il faut savoir maîtriser ses virages, sa vitesse et différents types de terrain sur piste avant de faire le grand saut


Mais sachez qu’avec une bonne condition physique, vous allez compenser si vous manquez un peu de technique.Le secret, c’est donc de préparer son stage de hors-piste en amont pour se muscler et travailler son endurance. De la même façon, faire des sorties sur pistes mais dans tous types de conditions (jour blanc, verglas, neige de printemps) facilitera l’adaptation hors des pistes !  



Et si vous pensez toujours que vous n’êtes pas assez bon, il existe des sessions “découverte” pour les débutants.

Idée-reçue #5 : J’ai déjà essayé les bords de pistes, c’est trop compliqué pour moi !


En commençant le ski hors-piste, vous n’allez pas toujours trouver cette petite couche de poudreuse toute douce dans laquelle il est facile de se laisser glisser. Les conditions de neige varient énormément et il vous est peut-être arrivé de vouloir tester les bords de piste mais de trouver ça désagréable . Ca ne veut pas dire qu’il faut abandonner pour autant !

Skier autre chose que de la neige damée, ça s’apprend et ça ne se fait pas au premier coup de spatule


Certes, vous allez peut-être galérer un peu au début, mais vous apprendrez vite à reconnaître les types de neige que vous rencontrerez et à adapter votre style de glisse ! Et vous vous surprendrez ensuite à prendre un peu de plaisir sur ces surfaces que vous appréhendiez lors de vos premières sorties !

Idée-reçue #6 : Les sorties hors-piste coûtent très chères


On vous arrête tout de suite, pas besoin de se faire déposer en hélico au sommet d’une montagne pour faire du hors-piste ! Pas besoin non plus d’acheter toute la panoplie du skieur de randonnée pour tracer sa route dans la montagne, même si cela reste une option pour plus tard.

L'UCPA propose pour les skieurs ayant déjà une bonne expérience du hors-piste de découvrir de nouveaux horizons avec la possibilité de skier chaque jour sur un nouvel espace d'exception avec ses décors, son ambiance et son immense potentiel.

 De très beaux itinéraires sont accessibles à partir des remontées mécaniques.


Cela ne vous coûtera donc pas plus cher que votre forfait habituel. Pour ce qui est du matériel, vous pouvez demander des skis fats au lieu d’une paire de skis classiques pour faciliter vos exploits. Si le ski fat est encore inconnu pour toi, on a l'a testé pour toi ici



En fait, la seule dépense sera sans doute l’achat d’un DVA, pelle et sonde. Mais sachez que si vous participer à un stage, il vous sera fourni !

Nos conseils en plus pour prendre confiance et oser se lancer en hors-piste


Si le hors-piste nécessite le respect de certaines règles, c’est aussi une pratique qui a largement été sécurisée. Elle s’est également démocratisée grâce à l’évolution du matériel et à l’arrivée des skis fats qui sont facilitants sur des neiges non damées.  C’est donc un excellent moyen de découvrir une autre facette de la montagne, plus naturelle et sauvage.

Quand on commence le hors-piste, on devient souvent accro !


Pour vous lancer, nous vous conseillons de réaliser vos premières sorties accompagné d’un moniteur ou d’un guide.

Votre moniteur saura privilégier des situations où la sécurité est maximum


 

De même, il choisira des itinéraires où les conditions sont propices pour les débutants : une petite épaisseur de neige, une pente de 20 degrés et si possible, de la poudreuse ! Le but sera de prendre confiance et de découvrir de nouvelles situations au fur et à mesure. Si vous êtes débutant, voici 5 conseils essentiels pour aller tâter la poudreuse.

 


Un article de Frank_Bermon