Publié le 24-07-16

Faut-il voyager dans un pays après une catastrophe naturelle ?



La planète a toujours été et sera toujours sujette aux catastrophes naturelles. De très nombreuses destinations sont concernées. D’impressionnantes images de catastrophes inondent fréquemment les médias et peuvent semer le doute. Décryptons ensemble comment intégrer ce paramètre à notre projet de voyage.


Après une catastrophe climatique, faut-il annuler un voyage prévu ?


Si votre voyage est localisé très près d’un lieu de catastrophe, il est judicieux de

reporter votre séjour.

 Non pas à cause d'un risque éventuel lié au climat, mais parce que le pays a sans doute besoin d'un peu de temps pour parer au plus urgent : conditions sanitaires, infrastructures etc.


Dans ces moments, les habitants ont probablement d'autres priorités que d'accueillir des visiteurs


Et quand bien même, votre accueil pourrait ne pas se faire dans de bonnes conditions de sécurité et d'hygiène.




© Daniele Zanni


Ce fût le cas lors du

séisme au Népal,

qui au-delà de rendre impraticables certains chemins près de l'épicentre, a détruit les habitations et infrastructures. Il a fallu un peu de temps pour que les Népalais puissent, dans la région la plus impactée, remettre en place

l'offre touristique existante. 




© Elena Cid


En revanche, des pays accoutumés à gérer des événements climatiques comme

Hawaï et ses éruptions volcaniques

pourront vous accueillir très rapidement.





La population est habituée à vivre ces moments qui font partie de leur réalité

. Elles pourront donc rapidement rebondir pour accueillir de nouveaux des visiteurs.




Voyager dans un pays après une catastrophe climatique : un geste volontaire et de confiance



Une fois que le territoire touché aura pu remettre en place les infrastructures pour accueillir les voyageurs, il serait dommage de ne pas en profiter. On peut même considérer que


Maintenir un voyage dans un pays qui a subit une catastrophe climatique est un acte volontaire important.


Reprenons l'exemple du Népal, une fois les chemins de randonnées dégagés, continuer de voyager au Népal constitue u

ne aide précieuse pour les habitants et leurs familles.

L'activité d'organisation de randonnées est centrale pour de nombreux népalais

.




Ils s'emploient à

mettre tout en œuvre pour garantir à chacun une belle expérience

et repartir avec de magnifiques souvenirs de leurs pays.  Votre expérience de voyage réussie, au-delà d'apporter des revenus aux habitants, pourra même permettre de

promouvoir la destination.


Catastrophes et rapport aux populations


Le contact avec les populations sera sans doute différent, car

elles apprécieront la confiance que vous avez accordé à la destination

.  Certes, le pays meurtri par la catastrophe ne montrera probablement pas son profil le plus photogénique.


Les rencontres que vous ferez seront sans nulle doute chargées d’une plus grande émotion



Après une catastrophe : comment connaître les conditions de sécurité ?


Dans une telle situation, l'enjeu est de mesurer le véritable risque encouru en cas de départ.

 Peut-on prévoir de nouvelles catastrophes climatiques? S'agit-il d'un événement rare, épisodique, courant et connu de ses habitants ?





De manière générale, il est très difficile, voir impossible, de mesurer avec précision le degré de risque que l'on coure. La nature est capricieuse et versatile.



Cependant en se renseignant sur la destination et en consultant

le site du ministère des affaires étrangères (http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/)

vous pourrez déjà avoir

un aperçu détaillé des réalités du territoire.




Certes, il existe des pays, qui de part leur emplacement géographique, présentent plus de risques que d'autres. Mais nul besoin de les bouder si l'on prend les précautions suivantes :



La première est de

bien choisir la saison

.


Certaines périodes sont plus à risque que d'autres pour les ouragans, les inondations et les glissements de terrain.


Ces périodes sont bien identifiées

et vous n'aurez aucun mal à trouver cette information sur le site du

ministère des affaires étrangères ou d'autres sites de planification de voyage.




Planifier votre itinéraire à l'avance

vous permettra également de voir si vous passez par une zone risquée et s'il vous faut éventuellement faire un petit détour.  Par exemple, lors des éruptions volcaniques du Tungurahua en Équateur, il était tout à fait possible de continuer à voyager en Equateur dans les autres régions qui n'étaient en rien impactées par cet événement.




La seconde est de

contracter une assurance voyage

. Les opérateurs ont l'obligation de vous en proposer une. Demandez à ce qu'on vous détaille bien les différentes modalités du contrat. Si vous partez dans

un séjour encadré, ce qui peut être rassurant après une catastrophe naturelle

, les opérateurs peuvent aussi décider d'annuler un séjour pour des questions de sécurité. Dans ce cas de figure, il y a fort à parier qu'on vous

proposera un report ou un séjour dans une autre destination.



© Guillaume Buret



Dans tous les cas, l'information sur les conditions d'accueil sur place est la clé

pour partir dans de bonnes conditions et participer à la reconstruction du pays par votre visite.


Un article de Laura-et-Seb