Le massif des Ecrins se trouve au nord des Hautes-Alpes et au sud-est de l'Isère. Son plus haut sommet, la Barre des Ecrins, culmine à 4102 mètres. C'est là que mène le trek de 8 jours qu'on vous propose, en parcourant 20 km et 1200 mètres de dénivelé par jour.
Au départ de Serre Chevalier
Le départ s'effectue à Serre Chevalier, avec une traversée des pistes de la station avant de pénétrer la nature vierge. La marche se fait sans encombre. On peut voir les sommets mythiques tels que le Pelvoux, avant d'atteindre les pentes de Vallouise, lieu de gîte pour la première nuit.
Les premières hauteurs
Le matin du deuxième jour, départ pour le Parc National où le paysage se transforme légèrement, le dénivelé s'accentue et on peut apercevoir les premiers névés et les glaciers.
Le long du torrent de la Selle, on peut entendre le chant des cascades et quelques marmottes curieuses qui observent.
On atteint ensuite l'Aup Martin par une marche qui est une épreuve pour les jambes encore peu habituées ! Puis, c'est la descente sur le pas de la Cavale jusqu'au Pré de la Chaumette, là où se trouve un refuge rustique posé au plein cœur de la nature, à 1800 mètres d'altitude.
3 cols et une surprise
Le groupe rejoint un sentier dont la pente est ardue ; au-dessus, une mer de nuages semble se fondre dans le paysage, embellissant la vue. Puis, c'est le col de la Valette. Ce premier col est unique de par sa vue sur le sud des Écrins, les sommets d'Orcières et le Dévoluy au loin.
Ces dômes rocheux ressemblent à d'étranges chapiteaux que les nuages encerclent.
S'ensuit alors le col Gouiran puis celui de Valonpierre, d'où les randonneurs ont l'habitude de contempler le Dôme et la Barre des Écrins.
Début de la descente à travers des paysages verdoyants, parfois arides, jusqu'à tomber sur une pièce d'eau surprenante.
C'est le lac de Valonpierre, qui s'est lové entre la roche. Nous ne tardons pas à nous y arrêter pour une pause.
Fin de l'étape dans la vallée du Valgaudemar.
Cap sur l'Isère et le Valjouffrey
Au refuge des Souffles, les gourmands s'emparent d'excellentes tartes aux myrtilles cueillies dans les vallées. Ces myrtilles sont nos compagnes quand nous montons au col de Vauze, où s'écoulent un certain nombre de torrents. La descente, quant à elle, est abrupte jusqu'au Désert en Valjouffrey, dernier lieu colonisé de la vallée.
1500 mètres de dénivelé parcouru, et l'entraînement commence à faire effet.
La journée dite « du repos »
Il faut entendre dans le mot « repos » une marche moins physique, avec tout de même 1000 mètres de dénivelé en suivant le torrent de la « Bonne » !
Puis, c'est le col de Côte Belle d'où l'on découvre le mythique col de la Muzelle au programme du lendemain.
Le très fameux col de la Muzelle
C'est par un doux sentier au cœur de la forêt que l'on atteint le pied du col de la Muzelle. Des troupeaux de moutons paissent, encadrés par leur chien de garde, et un peu plus loin se trouve une ancienne carrière de marbre.
Mais c'est le col de la Muzelle qui occupe les esprits : son dénivelé est très exigeant.
Mais quelle récompense, lorsque que l'on peut pique-niquer au lac dont l'eau est bleutée, qui nuance la roche de la Muzelle et les autres lueurs de son glacier.
Puis, c'est la descente sur Venosc pour passer la nuit à l'UCPA des Deux Alpes.
Le plateau d'Emparis et les Glaciers de la Meije
Le septième jour, c'est la découverte d'un village rustique et très typique des Alpes : Besse-en-Oisans.
C'est le dernier village avant de partir à l'assaut du plateau d'Emparis, un panorama unique entre les Aiguilles d'Arves et en face, les Glaciers de la Meije et du Jandry.
Ensuite, c'est l'heure du pique-nique au lac Noir, face de la Meije.
Au village du Chazelet, qui est situé sur le chemin de la descente, l'attraction « pas dans le vide ». Ce lieu nous permet d'éprouver un vide de 800 mètres sous nos pieds. Enfin, nous sommes accueillis au refuge à La Grave, avec un excellent repas !
Comme la marche appelle la marche, les plus courageux choisissent le bonus : une montée au pied du lac et du glacier d'Arsine. Un glacier plutôt surprenant par sa couleur noire.
Enfin, c'est le début de la dernière descente, entourée par les eaux bleutées coulant des limons glaciaires, jusqu'au village du Casset, à proximité de Mônetier-les-Bains.