Publié le 07-03-17

Passer une nuit en refuge : comment ça s’organise ? Comment ça se passe ?

Le ski de randonnée est une activité qui fait de plus en plus d’adeptes. Après les sorties à la journée, vous allez sûrement avoir envie de tenter des sommets plus hauts et moins accessibles par exemple pendant un raid de plusieurs jours. La nuit en refuge sera donc indispensable pour les atteindre dans les meilleures conditions.


Comme pour toute première expérience, vous ne savez pas vraiment à quelle sauce vous allez être mangé.

Vous hésitez entre emporter votre maison avec vous et improviser sur place avec le strict nécessaire ?

Nous vous donnons quelques conseils et règles à suivre pour que tout se passe au mieux !




Avant de partir : réservez et faites l’inventaire du matériel à emmener


L’époque où l’on pouvait arriver comme une fleur dans les refuges et trouver facilement accueil, lit et bonne soupe chaude est malheureusement révolue

.



Aujourd’hui, le nombre de pratiquants du ski de randonnée les sur-sollicitent.

Il faut donc appeler en avance pour savoir si des places sont disponibles et réserver la sienne.


Vous pouvez profiter de ce coup de fil obligatoire pour demander ce qui est fourni par le refuge et ce qui ne l’est pas.




Si le refuge est gardé et que le gardien est présent sur place, vous trouverez le plus souvent un service de restauration ou de snack pour le midi et le soir. Les dortoirs sont aussi fréquemment équipés de couvertures et d’oreillers.


Attendez-vous à jouer les robinsons : l'eau courante n'est pas toujours au rendez-vous et l'eau chaude est presque un mythe !


Attendez-vous cependant à un confort assez sommaire :

l’eau courante n’est pas toujours de la partie pendant l’hiver et avoir de l’eau chaude serait un vrai coup de bol !



Pour ces refuges les plus « cosy », vous devez donc emmener un nécessaire de toilette, quelques vêtements de rechange et un drap que vous mettrez sur votre couchage, que l’on appelle plus communément « sac à viande » en refuge !





Il existe également des refuges non gardés. Dans ce cas-là, vous devez vous débrouillez seul pour apporter tout ce dont vous avez besoin : duvet, nourriture et eau.

Attendez-vous à devoir jouer les robinsons et à devoir faire du feu dans le poêle à bois, si vous en trouvez un !


Sur place, respectez les règles de vie en communauté


Les refuges sont souvent gérés par des associations

mais les gardiens qui y passent le plus clair de leur temps sont souvent très attachés à « leur » refuge.





Pour eux, c’est tous les jours en chassé-croisé de personnes qui montent et qui redescendent des sommets pour passer la nuit. Cette circulation peut vite devenir fatigante si les gens qu’ils croisent ne sont pas respectueux.




Les gardiens sont très attachés à "leur" refuge, écoutez-les et demandez-leur les règles de fonctionnement


Aussi,

quand vous arrivez au refuge, écoutez le gardien et n’hésitez pas à demander les règles de fonctionnement dans son refuge,

par exemple sur les horaires de repas ou l’utilisation de l’eau. N’oubliez pas également qu’on enlève toujours ses chaussures avant d’entrer. Des sabots, chaussons ou crocs sont toujours disponibles pour habiller vos pieds.





Pour le reste, il s’agit tout simplement de suivre les règles de la vie en communauté, de respecter les autres, le lieu et pourquoi pas de s’ouvrir un peu pour faire de jolies rencontres.


Dans quels cas la nuit en refuge est obligatoire ?


Si vous n’êtes pas vraiment fan de vie en communauté et d’hygiène minimum, sachez que

les nuits en refuge sont pourtant indispensables pour réaliser des sommets dans de bonnes conditions, notamment au printemps.





La neige de printemps a subi plusieurs cycles de gel et dégel et elle est instable une fois qu’elle se réchauffe aux rayons du soleil. Après midi, il faut donc s’en méfier !



La nuit dans un refuge, entre 2000 et 2500m permet donc de scinder le parcours pour avoir une marche plus courte avant d’atteindre l’objectif

. En partant avant l’aube, vous serez redescendu avant que le terrain ne devienne dangereux.


Un article de JMiller